Bilan et suivi d’une protéinurie : qui fait quoi et comment ?

Titre

Bilan et suivi d’une protéinurie : qui fait quoi et comment ?

Title

Work up and follow-up of a proteinuria : who does what and how ?

Résumé

La réalisation d’une tigette urinaire est un moyen très simple et peu coûteux pour détecter une protéinurie. Cette technique, déjà très efficace, nécessite généralement un complément par analyse au laboratoire d’un échantillon urinaire de première miction matinale, également facile d’accès. Ces dernières années, la détermination du rapport albumine/créatinine urinaire (" albumin-to-creatinin ratio " ou ACR) au cours de cette analyse a supplanté les autres méthodes de détection par sa précision et sa capacité à mettre en évidence des stades précoces de néphropathie diabétique. La confirmation de cette anomalie biologique permet ainsi de classer la sévérité d’une maladie rénale chronique, afin notamment d’en apprécier le risque associé, et dès lors mener à la réalisation de diverses interventions : détermination de la cause (éventuellement par la réalisation d’une biopsie rénale) ; mise en route d’une inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone dans tous les cas d’ACR > 300 mg/g (ou pour des ACR 30 - 300 mg/g chez les patients diabétiques) ; contrôle de l’hypertension artérielle ; voire instauration d’un traitement spécifique (par exemple immunosuppresseurs dans les glomérulonéphrites). Rev Med Brux 2017 ; 38 : 265-70

Abstract

Reagent strip urinalysis is a very simple and affordable way to detect proteinuria. This mean, however efficient, generally requires further laboratory analysis of an early morning urine sample, as readily available. Lately, urinary albumin-to-creatinine ratio (ACR) has largely taken over other detection methods by its precision and ability to foreshow earlier stages of diabetic nephropathy. The confirmation of this biological abnormality enables chronic kidney disease staging, helps appreciate the risk it is associated with, and must lead to different interventions in order to reduce its burden : cause determination (which might eventually lead to a kidney biopsy) ; renin-angiotensin-system blockade in every ACR > 300 mg/g patients (or in ACR 30 - 300 mg/g diabetic patients) ; hypertension control ; or specific treatment (e.g. immunosuppressive drugs in glomerulonephritis). Rev Med Brux 2017 ; 38 : 265-70

Chapitre
Néphrologie
Type d'article
Néphrologie
Mots clés
proteinuria
albuminuria
chronic kidney disease
prognosis
cardiovascular risk factors
Auteur(s)
M. Libertalis