La vaccination préventive contre HPV

Titre

La vaccination préventive contre HPV

Title

HPV prophylactic vaccines

Résumé

Depuis 2007, deux vaccins préventifs contre l’infection par Human Papillomavirus (HPV) et les lésions précancéreuses induites par ce virus sont enregistrés en Belgique. Au cours d’études randomisées et multicentriques incluant 64.000 patients, ces vaccins ont démontré une très haute protection contre les condylomes et les lésions précurseurs des cancers du col, du vagin, de la vulve chez la femme et de l’anus chez l’homme. Ces vaccins sont très bien tolérés avec un excellent profil de sécurité : les effets secondaires les plus fréquents sont des réactions locales mineures au site d’injection. La protection offerte par les vaccins est d’autant plus élevée que les sujets vaccinés n’ont pas été en contact avec HPV au préalable ; par ailleurs les taux d’anticorps neutralisants induits par la vaccination sont significativement plus élevés chez les enfants avant 15 ans en comparaison avec les jeunes gens vaccinés après cet âge. Pour ces deux raisons, il est recommandé de vacciner avant les premières relations sexuelles. Récemment, des études ont établi que la vaccination par 2 doses données à 0 et 6 mois, avant l’âge de 15 ans, était équivalente au schéma classique de 3 doses à 0, 1 ou 2 et 6 mois qu’il convient de donner à partir de 15 ans. Dans les pays avec une très large couverture vaccinale chez les jeunes filles, la prévalence des infections par HPV et l’incidence des dysplasies cervicales de haut grade a très significativement diminué 4 ans après le début de la vaccination, avec en parallèle une quasi disparition des condylomes. Chez les personnes VIH-positives qui sont particulièrement touchées par l’infection et les lésions provoquées par HPV, la vaccination induit des taux d’anticorps similaires à ceux de la population générale avec un profil de sécurité identique. Rev Med Brux 2014 ; 35 : 338-42

Abstract

Since 2007, two prophylactic vaccines against Human Papillomavirus (HPV) infection and HPVinduced lesions (both precancerous dysplasia and cancer) have been registered in Belgium. In multicentre randomized trials including more than 64,000 patients, these vaccines were shown to be highly efficient against the occurrence of condyloma and of dysplastic lesion in the cervix, vagina and vulva in females and in the anus in males. These vaccines display an excellent tolerance and safety profile, the most common adverse event being minor and transient side effects at the injection site. The protection given by these vaccines is more important in subjects that have not been in contact with HPV previously ; moreover the title of neutralizing antibodies against HPV are significantly higher in children vaccinated before 15 years-old age compared to young person vaccinated after this age. For these two reasons, it is recommended to vaccinate before the first sexual relationships. Recently, several studies have demonstrated that vaccination by two doses given at 0 and 6 months in children before 15 years-old was equivalent to the three doses scheme that should be given at 0, 1 or 2 and 6 months in subjects aged 15 years or more. In the countries that have achieved a high vaccine coverage among their young female population, the prevalence of HPV infection and the incidence of high grade cervical dysplasia have significantly decreased while condyloma has almost disappeared four years after the implementation of HPV vaccination. In HIV-positive subjects who are particularly susceptible to infection and lesions induced by HPV, vaccination brings levels of antibody comparable to what is found in the general population with similar safety. Rev Med Brux 2014 ; 35 : 338-42

Chapitre
PEDIATRIE
Type d'article
Pédiatrie
Mots clés
HPV
prophylactic vaccines
cervical cancer
condyloma
Auteur(s)
D. Konopnicki