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Ethique de la chirurgie esthétique
Le recours à la médecine et à la chirurgie esthétiques connaît depuis plusieurs années un développement important et est devenu un phénomène de société. Nombreux sont celles et ceux qui y ont recours. Une partie de la population perçoit cette branche de la médecine et de la chirurgie comme un véritable produit de consommation. Les interventions de chirurgie et de médecine esthétiques ne sont cependant pas des actes anodins. Ces interventions entraînent des changements importants sur le corps humain et comportent des risques de complications qui doivent être pris en considération. La médiatisation exagérée de ces disciplines médicales engendre des dérives commerciales au mépris de la santé des patients. Un projet de loi a été amendé par la Chambre récemment, et sa publication au Moniteur Belge est imminente : il s’agit d’une “ Loi sur les Compétences ” (du Sénateur Dominique Tilmans) qui réglementera les qualifications requises pour poser des actes de médecine esthétique non chirurgicale et de chirurgie esthétique. D’autres projets de loi sont à l’étude, et concernent la publicité, l’information, et une réglementation des établissements où se pratiquent les actes invasifs d’esthétique médicale. Les actes invasifs d’esthétique médicale doivent être positionnés dans un cadre légal et éthique clair : afin de protéger au mieux la santé des patients, le législateur a choisi de légiférer en la matière. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 287-90
EN
Ethics in aesthetic surgery
The use of aesthetic medicine and surgery is increasingly popular, and becomes a true phenomenon of society. Many women and men are asking for such treatments. A large proportion of the population carry the idea that this branch of medicine is a true consumer product. The acts of aesthetic medicine and surgery are not without consequences. They produce important changes in the human body, and carry risks of complications that must be taken into account. The overrated media interest of this subject produce commercial drifts that act against the general health of the patients. The invasive acts of medical aesthetics must be placed in a precise legal and ethical framework to protect the patients. A project of a new Belgian law is on the way, awaiting for publication in “ Le Moniteur ” : this law (proposed by Senator Dominique Tilmans) clarifies the competences required for performing non-surgical aesthetic treatments and specific aesthetic invasive treatments. Other projects of law are being studied, and will concern publicity, information of the public, and rules of private clinics where aesthetic invasive acts are performed. Recent international news have shown, with the PIP breast prosthesis scandal, that surveillance of the medical aesthetic field is mandatory. To provide a better protection of patients, the legislator has decided legislate over the subject. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 287-90