L’intérêt de la simulation dans l’apprentissage de la prise en charge des urgences obstétricales. Revue de la littérature

Titre

L’intérêt de la simulation dans l’apprentissage de la prise en charge des urgences obstétricales. Revue de la littérature

Title

Simulation training in the management of obstetric emergencies. A review of the literature

Résumé

Objectif : Evaluer l’intérêt de la simulation dans la formation des professionnels de la salle d’accouchement à la prise en charge des urgences obstétricales. Méthode : Une recherche par mots clés, suivie d’une sélection des essais randomisés réservée aux professionnels de la salle d’accouchement a abouti à analyser huit articles. Résultats : Dans la dystocie des épaules, la simulation permet de déceler des insuffisances dans la manoeuvre de Mc Robert chez près de 20 % des participants ainsi que des gestes inefficaces et potentiellement dangereux comme la pression sur le fond de l’utérus. Après la formation par simulation, la délivrance des épaules est améliorée de 42,9 % à 83,3 % et le temps moyen pour y parvenir est raccourci. Dans la simulation de l’hémorragie de la délivrance, les connaissances limitées sur les prostaglandines et les alcaloïdes de l’ergot, le retard de transfert de la patiente en salle d’opération (82 % des cas) et un déficit de communication entre les différents professionnels sont améliorés après la simulation. Dans la prééclampsie sévère, les erreurs comme l’administration non diluée de sulfate de magnésium ou la décision de césarienne chez une patiente instable sont identifiées et réduites de 75 %. La prise en charge de la toxicité au sulfate de magnésium semble plus efficace après simulation. Conclusion : Cette revue confirme le potentiel de la simulation mais son intégration pratique dans le curriculum reste à valider si l’on considère le coût de l’organisation des séances de simulation et l’incertitude de la fréquence de répétition. Rev Med Brux 2014 ; 35 : 491-8

Abstract

To assess the value of simulation based training in the management of obstetric emergencies. Method : A search by keywords : obstetrics, gynecology, simulation, drills, emergency training restricted to randomized trials led to a selection of eight articles. Results : Shoulder dystocia simulation unmasked deficiencies in performing Mc Robert maneuver in nearly 20 % of doctors in training as well as ineffective and potentially harmful maneuver such as pressure on the uterine fundus. Delivery of the impacted shoulder improved from 42,9 % to 83,3 % after simulation training leading to a shorter head to body delivery interval. In postpartum haemorrhage simulation, lack of knowledge on prostaglandins and alkaloids of ergot, delay to transfer the patient to the operating room (82 % of cases) and a poor communication between different professionals were identified. Post simulation improvement was seen in knowledge, technical skills, team spirit and structured communication. In severe preeclampsia simulation, mistakes such as injection of undiluted magnesium sulphate, caesarean section on an unstable patient were identified and reduced by 75 %. Management of magnesium sulphate toxicity was also improved after simulation training. Conclusion : This review confirms the potential of simulation in training health professionals on management of obstetrics emergencies. Although the integration of this training modality into the curriculum of health care professionals in obstetrics and gynaecology seems beneficial, questions on the cost, the minimum standard of facilities, type of mannequins, human resources and frequency of drills required to achieve the learning objectives remain unanswered. Rev Med Brux 2014 ; 35 : 491-8

Chapitre
Articles de synthèse
Type d'article
Article de synthèse
Mots clés
obstetrics emergencies
simulation training
Auteur(s)
V. Bogne, C. Kirkpatrick et Y. Englert