Marqueurs infectieux chez les donneurs de sang en République Démocratique du Congo (RDC) (Accès libre)

Titre

Marqueurs infectieux chez les donneurs de sang en République Démocratique du Congo (RDC) (Accès libre)

Title

Infectious markers among blood donors in Democratic Republic of Congo (DRC) (Free access)

Résumé

En Afrique sub-saharienne, deux facteurs rendent compte des difficultés rencontrées pour atteindre une sécurité transfusionnelle optimale : existence dans la population générale d’une fréquence élevée d’infections diverses dont certaines sont transmissibles par transfusion sanguine et proportion encore insuffisante de donneurs bénévoles qui constituent le groupe le plus sûr. Le centre de transfusion de Kisangani n’échappe pas à cette règle puisque, outre les bénévoles (29,2 %), son approvisionnement en sang est assuré en grande partie par des donneurs familiaux (69,2 %) assurant des dons de remplacement. Signalons également la persistance de quelques donneurs rémunérés (1,6 %). Dans le présent travail, nous avons déterminé la séroprévalence des VIH, VHB et de la syphilis au sein de ces trois catégories des donneurs et défini leurs caractéristiques par une étude rétrospective réalisée sur 3.390 sujets et portant sur la période du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2004. Elle révélait que, si 4,7 % des donneurs étaient séropositifs au VIH, 5,4 % au VHB et 3,7 % pour la syphilis, il existait des différences significatives selon les groupes étudiés : bénévoles (n = 989 ; VIH+ = 2,2 % ; VHB+ = 3 % ; syphilis+ = 1,1 %), familiaux (n = 2.345 ; VIH+ = 4,6 % ; VHB+ = 4,9 % ; syphilis+ = 3,6 %) et rémunérés (n = 56 ; VIH+ = 50 % ; VHB+ = 64,3 % ; syphilis+ = 53,6 %). Ces résultats montrent qu’il faut intensifier la promotion du don bénévole par une politique d’information et d’éducation et abolir la pratique des dons rémunérés. Dans les limites du possible, les dons familiaux devraient être progressivement découragés. Rev Med Brux 2007 ; 28 : 145-9

Abstract

In sub-saharian Africa, two factors account for the difficulties encountered to reach optimal blood safety : high frequency in the general population of various infections of which some are transmissible by blood transfusion and a still insufficient proportion of voluntary donors which constitute the safest group. The Kisangani transfusion center in DRC does not escape from this rule since in addition to voluntary blood donors (29,2 %), its blood supply is mainly assured by family (or replacement) donors (69,2 %). Persistence of a few remunerated donors (1,6 %) was also noted at the period of the study. In this study, we determined seroprevalence of HIV, HBV and of syphilis infections in these three categories of donors and defined their characteristics by a retrospective analysis carried out on 3.390 subjects between January 2003 to December 2004. It revealed that 4,7 % of the donors were positive for HIV, 5,4 % for HBV and 3,7 % for syphilis. There were significant differences according to studied groups : voluntary blood donors (n = 989 ; HIV+ = 2,2 % ; VHB+ = 3 % ; syphilis+ = 1,1 %), family donors (n = 2.345 ; HIV+ = 4,6 % ; HBV+ = 4,9 % ; syphilis+ = 3,6 %) and remunerated donors (n = 56 ; HIV = 50 % ; HBV+ = 64,3 % ; syphilis+ = 53,6 %). These results indicate that it is necessary to intensify promotion of voluntary donation by a policy of information and education and to abolish practice of remunerated donation. Within the limits of possible, family donation should be gradually discouraged. Rev Med Brux 2007 ; 28 : 145-9

Chapitre
ARTICLE ORIGINAL
Type d'article
Article original
Mots clés
infectious markers
Democratic Republic of Congo
blood donors
prevalence
Auteur(s)
A. Batina, S. Kabemba, R. Malengela