Utilité clinique des tests biologiques dans les rhumatismes inflammatoires
Clinical utility of serum diagnostic tests for rheumatic diseases
Le diagnostic des maladies rhumatismales inflammatoires repose sur des critères cliniques, radiologiques et biologiques. Le clinicien est souvent tenté de poser un diagnostic sur des mesures objectives comme la recherche d’un auto-anticorps. Quelques tests sont très sensibles comme la recherche des anticorps anti-nucléaires dans le lupus érythémateux disséminé (LED) ou la vitesse de sédimentation dans la polymyalgia rheumatica . Certains tests ont une spécificité élevée : anticorps anti-PR3 et anti-MPO (ANCA) pour la granulomatose de Wegener et certaines autres vasculites, anti-ds DNA pour le LED, anti-CCP pour la polyarthrite rhumatoïde. La littérature médicale peut surestimer l’utilité clinique des tests couramment demandés dans les affections rhumatismales car ces tests sont évalués chez des patients aux symptômes avérés plutôt que chez des patients dont les symptômes sont d’origine indéterminée, comme c’est souvent le cas en pratique. Ces tests sont surtout utiles pour confirmer un diagnostic évoqué cliniquement. Rev Med Brux 2007 ; 28 : 302-7
Establishing a diagnosis of systemic rheumatic disease requires an integration of a patient’s symptoms, radiological findings, and the result of biological tests. Clinicians often try to rely heavily on objective measures such as the presence of an autoantibody. Few tests are highly sensitive, though the antinuclear antibodies in systemic lupus erythematosus (SLE) and the erythrocyte sedimentation rate in polymyalgia rheumatica. Some tests are highly specific : anti-PR3 and anti- MPO among patients with Wegener granulomatosis (and related vasculitides), anti-ds DNA among patients with SLE and anti-CCP in rheumatoid arthritis. Medical literature may overestimate the diagnostic utility of many commonly ordered tests for rheumatic diseases. Serum rheumatologic tests are generally most usefull for confirming a clinically suspected diagnosis Rev Med Brux 2007 ; 28 : 302-7