Utilisation d’implants extra-oraux dans le cadre d’une réhabilitation nasale par une épithèse après exérèse carcinologique. Présentation d’un cas
Use of extraoral implants for nasal rehabilitation with epithesis after carcinologic surgery. A case report
Les mutilations faciales résultant de chirurgie d’exérèse carcinologique représentent un problème affectant la qualité de vie des patients. Nous présentons le cas d’une patiente de 42 ans, ayant subi une exérèse de la totalité de sa pyramide nasale en raison d’un carcinome épidermoïde bien différencié de la pointe du nez. L’analyse anatomo-pathologique de la pièce de résection montra des marges de résection libres d’envahissement tumoral, et ne révéla pas de métastase ganglionnaire. Le site d’exérèse ne fut pas irradié. Trois mois après cette chirurgie d’exérèse, 4 implants extra-oraux furent placés dans les régions frontale et para-nasales par une approche transcutanée, afin d’éviter les complications inflammatoires d’une émergence trans-muqueuse nasale. Après 4 mois, chaque implant, faisant office d’ancrage osseux, fut connecté avec un élément prothétique intermédiaire. Quatre semaines après cette connexion, la cicatrisation cutanée fut acquise et autorisa la réalisation des étapes prothétiques. Nous présentons les étapes chirurgicales et prothétiques de la réalisation de l’épithèse nasale implanto-portée chez cette patiente. L’utilisation d’implants extra-oraux comme ancrages osseux pour une épithèse nasale représente une alternative à des chirurgies de reconstruction plus lourdes. Les avantages de cette technique sont un résultat esthétique satisfaisant pour le patient, un délai court d’obtention du résultat, et un contrôle aisé du site d’exérèse pour suivi carcinologique en raison du caractère amovible de l’épithèse. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 423-7
Maxillofacial defect caused by cancer treatment represents a problem affecting the quality of life of patients. Epithethic solutions are indicated if plastic surgery reconstruction is not a valid option for an extensive defect. We present the case of a 42 years-old woman, who had undergone a total nasal resection, for a well-differentiated epidermoid carcinoma of the tip of the nose. The anatomopathologic analysis of the piece of resection showed free margins, and did not reveal any ganglionar metastasis. No radiotherapy was applied. Three months later, four extraoral implants were placed in the frontal and paranasal areas with a transcutaneous approach, in order to avoid crusting resulting from trans-nasal mucosa emergence of the fixtures. After four months, each implant as a bone anchorage was connected with a prosthetic retention device to be connected to the nasal epithese. After four weeks, cutaneous healing allowed the prosthetic steps to be achieved. The use of extraoral fixtures as bone anchorage for a nasal epithesis represents an alternative to more heavy and time-consuming surgical reconstruction techniques. Another advantage is that the site can be monitored easily because the epithesis is removable, as for the carcinologic follow-up. It allows a good retention of the nasal epithesis and an esthetic result which is satisfying for the patient. Rev Med Brux 2013 ; 34 : 423-7